Témoignages divers

Retranscription trouvée dans le document MAGNIN, A. Pélerinages fribourgeois, Sanctuaires de Marie, deuxième édition, Imprimerie de l'oeuvre de Saint-Paul, Fribourg, 1928, p.161-174.

A la requête du Révérend Doyen de Massonnens et par la permission du très honoré seigneur Baillif Vonderweid, honorée Marie, femme de Jacques Jolion, meunier de Farvagny, a déclaré par la foi au soussigné ce qui suit : « Il y a quelques années déjà, son fils Jacques, actuellement à Paris, était souvent obligé de traverser le bois de Montban et, presque chaque fois, il entendait un bruit étrange, qui l'épouvantait. Il eut alors la pensée d'afficher à un chêne qui se trouvait en cet endroit une image de Notre-Dame des Ermites et depuis ce jour il n'a plus rien entendu. Après son départ pour Paris, cette image vint à être détériorée par de petites coquilles, Rudolphe, le frère de Sacques, 7 a placé une petite statue de Notre-Dame des Ermites tille le R. P. Maillardoz lui avait donnée à Einsiedeln. Près de cette statue, la femme Jolion est venue placer des fleurs de lys, elles s'y sont conservées longtemps fraîches comme si elles avaient été plantées au jardin. Plusieurs personnes s'y sont rendues et attestent y avoir reçu de nombreuses faveurs. »

« Pierre Equey de Farvagny vient à son tour déposer que s'étant trouvé malade au point de se croire au dernier de ses jours, sa femme lui donna la pensée de recourir à Notre-Dame de Monban, ce qu'il fit avec la plus grande confiance ; une demi-heure plus tard, il s'est trouvé rétabli.

« Ce même jour, en présence des révérends Messieurs Gallay, seigneur curé de Farvagny et de Dom Crotta, chapelain à Posat, Joseph, fils de Claude Bossens, d'Estavayer, atteste qu'un de ses fils, âgé de 18 ans, avait perdu son bon sens au point qu'on fut obligé de le mettre à la chaîne. A l'instance des parents, ce pauvre malade fut admis au charitable hôpital de Fribourg ; il y demeura pendant un mois, après quoi les médecins attestèrent que ce pauvre malade était incurable et qu'il n'en pourrait revenir que par miracle de Dieu. Le père fut donc obligé de ramener son enfant à Estavayer ; le pauvre aliéné fit encore plus de sottises qu'auparavant. La commune obligea à l'enfermer en sa maison de crainte d'accident, d'incendie ou autres. « Apprenant que Notre-Dame de Monban multipliait ses faveurs, il convoqua neuf de ses voisins, les priant de l'accompagner à l'oratoire de Notre-Dame de Monban, afin d'intercéder auprès d'elle en faveur de son fils. Ils s'y rendirent donc, emmenant avec eux le pauvre malade. Ils y allèrent neuf jours consécutifs. La Sainte Vierge les a exaucés ; le jeune homme a recouvré toute sa raison. De sa triste maladie, il ne reste aucun vestige, et, aujourd'hui, atteste le père, il fait son travail aussi bien que tout autre et comme s'il n'avait jamais perdu son bon sens. « Cette déclaration a été faite à Estavayer, en présence d'honnête Pierre Bossens, du Meytan, et Jean Mory, tisserand, qui assurent que le prénommé Joseph Bossens a bien déclaré le .fait, tel qu'il s'était passé ; le prédit Mory atteste que, pour sa part, il a obtenu aussi une grande faveur : il souffrait d'une hanche au point qu'il allait être obligé de quitter son métier, quand il eut recours à Notre-Dame de Monban. Comme il s'y rendait avec peine, voilà qu'en chemin, tout à coup et avant d'être arrivé à l'oratoire, il s'est senti guéri ; sa souffrance a entièrement disparu. »

Un autre témoignage : « Jacques Donzalla, dudit Farvagny, est parti pour Lyon ce printemps. A peine y fut-il arrivé qu'il fut atteint au visage d'un mal si grave qu'il se crut en danger de perdre la vie, ou tout au moins d'être défiguré. Il s'est souvenu de Notre-Dame de Monban, il s'y voua, avec la promesse de lui faire apporter un ex-voto et il s'est trouvé presque instantanément guéri. La lettre qu'il adresse à ses parents, les priant d'accomplir ce voeu, est mise sous les yeux du curial (notaire). le 6 juin 1726. »